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Pratique ancestrale, le glanage reprend en Wallonie. Malgré ses multiples atouts – manger local et de saison, lutter contre les pertes alimentaires, tisser des liens entre producteurs et consommateurs –, ce regain d’intérêt est toutefois le corollaire d’un millefeuille de crises. Entre la hausse des prix de l’énergie, les fins de mois impossibles, les conséquences du dérèglement climatique, les besoins criants en aide alimentaire… les affres de la vie se croisent au champ.
Encourager les modes de vie sains ne pourra se faire sans des politiques de transition juste et en associant les citoyens les plus précarisés.
En contrepartie du temps donné dans des fermes biologiques, les adeptes du Wwoofing sont logés, blanchis et nourris. Cet échange permet aussi aux paysans de partager leur quotidien et leur savoir-faire. Philosophie de vie et acte militant pour certains, initiation à l’agriculture paysanne et slow tourism pour d’autres, cette forme de volontariat offre une réflexion sur les habitudes alimentaires et le rapport au travail.
L’engouement autour des plantes sauvages et comestibles est de plus en plus marqué. Avec quel impact sur le vivant ? Ci et là, les dérives existent… Et la récupération commerciale n’est jamais loin. Aujourd’hui, l’ail des ours en fait les frais.
Renouer avec la terre et les autres, travailler, créer, se cultiver, bricoler, habiter ensemble, développer son autonomie et sa réflexion ou manger dans une cantine conviviale… De multiples endroits, à travers l’Europe, proposent d’autres façons de « faire société ». Visite guidée dans quelques coins de Wallonie, où même hors des grandes villes fleurissent ces « tiers-lieux ». Première étape à Court-Saint-Etienne.
L’aide alimentaire concernerait 600 000 personnes en Belgique. La crise du Covid n’a fait que renforcer leur nombre, mais les a aussi rendues visibles, obligées de faire la file dans la rue. Derrière les comptoirs des associations, ce sont des milliers de bénévoles ou salariés des services sociaux qui se démènent chaque jour pour récolter toujours plus de vivres – pour beaucoup des invendus de l’industrie agroalimentaire, de la grande distribution ou de petits commerces. Un système qui tourne à plein régime.
Depuis 2015, des usines de farine et d’huile de poisson ont pignon sur plage en Afrique de l’Ouest, en bordure de l’océan Atlantique. Enclavée dans le Sénégal, la petite côte gambienne en accueille trois. Grandes consommatrices de petits poissons, ces entreprises chinoises privent la population de leur ressource principale de protéines. Face au développement galopant de l’insécurité alimentaire, la pauvreté, la pollution et la destruction de leur environnement dont dépend leur emploi, de plus en plus de Gambiens partent en pirogue.
Pendant le confinement, les consommateurs se sont tournés massivement vers le bio, le vrac et les circuits courts. Puis sont repartis vers la grande distribution, laissant des producteurs et des distributeurs obligés de lutter pour survivre, casser leurs prix, mais aussi se regrouper et réinventer leurs pratiques.
Vieille comme le monde, la culture du chanvre a longtemps été interdite, en raison de la confusion avec son cousin psychotrope : le cannabis. Aujourd’hui, cette culture revient en force. En Wallonie, les initiatives pour créer une nouvelle filière de production tâtonnent encore pour exploiter cette plante aux nombreuses vertus et débouchés.
En Europe, les législations sur le « devoir de vigilance » des entreprises se multiplient. Elles visent à empêcher les atteintes aux droits humains et à l’environnement causées par les activités commerciales. Les firmes donneuses d’ordre, leurs sous-traitants et leurs fournisseurs qui les commettraient auraient dès lors des comptes à rendre. Les avancées en la matière ne semblent toutefois pas à la hauteur des enjeux.
Le mouvement en faveur de cantines scolaires à l’alimentation bio et locale est international. A sa tête, une petite municipalité française, Mouans-Sartoux. Reportage dans les Alpes-Maritimes, là où le réfectoire est devenu un symbole.
Le secteur de l’agriculture n’échappe pas à la digitalisation. Usage des satellites, tracteurs connectés, drones et robots… Des aides utiles ou une voie ouverte vers des élevages et des cultures toujours plus industrialisés ?
Son nom est étroitement lié à celui de son frère, Thomas Sankara, premier président du Burkina Fasso libre, rebaptisé le « Che Guevara africain » et assassiné en 1987. Mais la révolution de Blandine, elle, s’est faite de manière non-violente, les mains dans la terre. Rencontre avec une agroécologiste militante, fondatrice de l’association Yelemani, invitée d’honneur du Festival Alimenterre cet automne.
Une odeur de peinture fraîche flotte à l’étage de l’atelier de Beelgium. Dans ce hangar situé à l’arrière d’une ferme à Les Isnes, (Gembloux), en Brabant wallon, Mathieu Decoster et Pierre Antoine Couvreur peaufinent des ruches qui essaimeront bientôt aux quatre coins de la Wallonie. Porteurs d’un nouveau projet apicole lancé en pleine crise du Covid, les deux agronomes savourent un temps de pause autour du poêle de l’atelier pour retracer leur histoire.
Dans la périphérie de Charleroi, les terrils et le charbonnage du Martinet constituent l’un des maillons de la politique locale de développement d’une alimentation durable et du lien avec la nature. Reportage dans un lieu chargé d’histoire et de luttes citoyennes.
La station expérimentale Vavilov de Lyon étudie des semences anciennes ramenées de nombreux pays. Le but : trouver les graines capables de nourrir les générations futures en s’adaptant au changement climatique. Les plus prometteuses seront distribuées gratuitement aux paysans intéressés.
Il y a vingt-cinq ans, les premières luttes contre les cultures d’organismes génétiquement modifiés s’enracinaient en Europe. Un quart de siècle plus tard, les OGM refont surface à travers les nouvelles techniques « d’édition génomique » et de « forçage génétique ». Un nouveau combat s’organise face aux géants d’une industrie agro-chimique qui prône une déréglementation risquée pour la santé et l’environnement.
La grève de la faim est un mode de contestation ancien, mais qui revient régulièrement au-devant de la scène publique. Comment est né le jeûne de protestation ? Est-il efficace, légitime ? La réponse avec Johanna Siméant-Germanos, politiste et enseignante à l’Ecole Normale Supérieure de Paris.
Dans les quartiers nord de Marseille, des salariés et leurs soutiens ont réquisitionné un McDonald’s en liquidation judiciaire. Près d’un an plus tard, L’après M est devenu une fourmilière de projets solidaires. Et bientôt un fast-food bio, sain et à petits prix ?
Depuis seize ans, Belvas trace un chemin exemplaire dans le domaine de l’équité sociale et de la durabilité forte. La saveur de ses chocolats est accentuée par un salaire plus juste des paysans. Relocaliser une partie de la transformation du cacao en Afrique est désormais au coeur de la stratégie de cette PME belge. Rencontre avec Thierry Noesen, son fondateur.