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La Belgique est aux avant-postes dans la course à l’exploitation minière en eaux profondes. Une société privée implantée en Flandre, Global Sea Mineral Resources (GSR), filiale du groupe DEME, développe un robot destiné à récolter les nodules polymétalliques, avec le « parrainage » de l’Etat belge. La Belgique qui, dans le même temps, se positionne comme « Blue Leader », en défendant la protection de 30 % de l’océan d’ici 2030 et l’établissement d’un nouveau traité ambitieux pour la protection de la biodiversité. Imagine a mené l’enquête pour savoir comment notre pays navigue désormais entre intérêts industriels et économiques, recherche scientifique et défense des fonds marins.
Une nouvelle frontière dans l’extraction sera-t-elle bientôt franchie ? Les grands fonds marins contiennent des minerais, mais faut-il les prélever ? A quel prix ? Avec quels impacts sur les écosystèmes ? Au service de quelle activité industrielle en devenir ? Imagine s’est immergé dans ce secteur encore peu connu qui soulève pourtant nombre de questions au niveau scientifique, juridique et économique. Plongée de Clarion-Clipperton, dans l’océan Pacifique, au 16 rue de la Loi à Bruxelles, où la Belgique est à l’avant-plan dans ce dossier miné.
Au-delà de l’extraction dans nos sols et nos roches, les fameux « 3R » – réduire, réparer, recycler – sont des moyens non-négligeables et essentiels pour diminuer notre dépendance à l’activité minière aujourd’hui si impactante sur les plans sociaux et environnementaux.
Dans son dernier opus, l’historien met en garde contre le « racisme environnemental » destructeur en convoquant les ruines du colonialisme historique. Rencontre avec un intellectuel alerte et sensible aux cris de la Terre.
Chaque année, à l’automne, la saison de migration des oiseaux est synonyme de braconnage. La tenderie, une technique de chasse consistant à piéger des oiseaux, est pourtant interdite depuis 1993. Les moyens de l’Unité anti-braconnage wallonne pour lutter contre cette prédation semblent trop faibles. Ce qui n’est pas sans poser question, à l’heure où les populations d’oiseaux s’effondrent. C’est le premier épisode d’une série portant sur la délinquance environnementale, signée Sarah Freres.
Peu documenté en Belgique, le déclin silencieux des insectes s’accompagne de la disparition des entomologistes, leurs plus fidèles gardiens. Pour compenser les moyens dérisoires consacrés au suivi des espèces, les amateurs jouent désormais un rôle éclairé. Dans ce micro-cosmos, libellules, papillons et pollinisateurs occupent le devant de la scène.
L’odeur d’un vieux livre, le son des cloches ou d’un orgue d’église, le dialecte d’une communauté, le parfum d’une ville sans pollution… Tous ces éléments du patrimoine dit « sensoriel » sont aujourd’hui menacés de disparition. De l’Unesco au Parlement français, ses défenseurs se mobilisent.
L’engouement autour des plantes sauvages et comestibles est de plus en plus marqué. Avec quel impact sur le vivant ? Ci et là, les dérives existent… Et la récupération commerciale n’est jamais loin. Aujourd’hui, l’ail des ours en fait les frais.
En contrepartie du temps donné dans des fermes biologiques, les adeptes du Wwoofing sont logés, blanchis et nourris. Cet échange permet aussi aux paysans de partager leur quotidien et leur savoir-faire. Philosophie de vie et acte militant pour certains, initiation à l’agriculture paysanne et slow tourism pour d’autres, cette forme de volontariat offre une réflexion sur les habitudes alimentaires et le rapport au travail.
Les Samis, dernier peuple autochtone d’Europe, vivent sous les latitudes polaires depuis la dernière période glaciaire. Pris en étau entre le dérèglement climatique et les investissements verts pour le tempérer, leurs hivers et leurs paysages se métamorphosent. Autant de changements déboussolant une culture multi-millénaire. La Laponie, dite Sápmi, est devenue un lieu où l’on expérimente la solastalgie : le mal du pays quand on est chez soi. Reportage.
A cheval sur trois Régions du pays, le projet Life Belini renature les cours d’eau et adapte le bassin de la Senne au dérèglement climatique. A Braine-le-Château, Soignies et Tubize, les premières zones d’immersion temporaire ont limité l’impact des inondations qui ont durement frappé la Wallonie l’été dernier. Reportage.
En vogue dans les traditions philosophiques et religieuses, la notion de sobriété est tombée en disgrâce au 18e siècle. Peu et mal définie, elle refait aujourd’hui surface : à demi-mot dans le dernier rapport du Giec, en lettres capitales à la Une des journaux. Plébiscitée par les uns, repoussée par les autres, cette notion implique entre autres de revoir nos modes de production et nos habitudes de consommation. A quoi faudra-t-il renoncer pour préserver ce qui peut encore l’être ? Et comment convaincre une partie de la population vivant déjà la sobriété qu’elle n’a pas choisie ? Réponses avec Agnès Sinaï, fondatrice de l’Institut Momentum, qui pense les politiques de l’Anthropocène, et spécialiste de la décroissance.
Les mines sont le socle sur lequel repose le confort de nos vies occidentales. De nos smartphones à nos panneaux solaires, de nos voitures électriques à nos puces électroniques, leurs produits sont partout. Remise en contexte avec Judith Pigneur, docteure en génie industriel, bénévole aux Amis de la Terre France.
Durée de vie limitée, mortalité juvénile, ennui, comportements stéréotypés, pathologies diverses… Comme d’autres grands mammifères, les éléphants souffrent dans les zoos. Cette souffrance est décrite dans un nouveau rapport de l’ONG BornFree. La Belgique est épinglée.
De retour en Wallonie depuis 2016, le loup s’est durablement établi dans les Hautes Fagnes. Sa cohabitation avec l’homme s’organise, encadrée par un plan d’action et un réseau de suivi et de surveillance. Mais l’acceptation de ce grand prédateur n’est pas du goût de tous. Reportage.
Depuis 2015, des usines de farine et d’huile de poisson ont pignon sur plage en Afrique de l’Ouest, en bordure de l’océan Atlantique. Enclavée dans le Sénégal, la petite côte gambienne en accueille trois. Grandes consommatrices de petits poissons, ces entreprises chinoises privent la population de leur ressource principale de protéines. Face au développement galopant de l’insécurité alimentaire, la pauvreté, la pollution et la destruction de leur environnement dont dépend leur emploi, de plus en plus de Gambiens partent en pirogue.
Pendant le confinement, les consommateurs se sont tournés massivement vers le bio, le vrac et les circuits courts. Puis sont repartis vers la grande distribution, laissant des producteurs et des distributeurs obligés de lutter pour survivre, casser leurs prix, mais aussi se regrouper et réinventer leurs pratiques.
Botaniste et biologiste de renommée internationale, Francis Hallé est aussi un esprit contemplatif, qui raconte les arbres, de leurs pieds à la canopée, avec un mélange de rigueur scientifique et d’émotion esthétique. Conversation avec ce spécialiste de l’écologie des forêts tropicales qui, du haut de ses 83 ans, cultive l’humilité et se bat avec conviction pour faire renaître une forêt primaire de 70 000 hectares située entre la France et un pays voisin à définir bientôt. Un territoire en libre évolution, sans intervention humaine, où la faune et la flore pourront s’épanouir durant plusieurs siècles.
Alors que l’actualité nous fait prendre conscience de notre dangereuse dépendance au gaz russe, une autre faiblesse européenne se révèle de plus en plus prégnante et cruciale : notre consommation de minerais venus d’ailleurs.
Réunis sous la bannière « Occupons le terrain ! », des dizaines de collectifs se mobilisent pour défendre des territoires et des ressources (terres agricoles, forêts, espaces verts, zones protégées…) en Wallonie et à Bruxelles. Imagine vous emmène, en texte et en images, à la rencontre de quatre d’entre eux.