En vogue dans les traditions philosophiques et religieuses, la notion de sobriété est tombée en disgrâce au 18e siècle. Peu et mal définie, elle refait aujourd’hui surface : à demi-mot dans le dernier rapport du Giec, en lettres capitales à la Une des journaux. Plébiscitée par les uns, repoussée par les autres, cette notion implique entre autres de revoir nos modes de production et nos habitudes de consommation. A quoi faudra-t-il renoncer pour préserver ce qui peut encore l’être ? Et comment convaincre une partie de la population vivant déjà la sobriété qu’elle n’a pas choisie ? Réponses avec Agnès Sinaï, fondatrice de l’Institut Momentum, qui pense les politiques de l’Anthropocène, et spécialiste de la décroissance.