L’ensemble de la presse écrite traverse une période difficile sur le plan socio-économique. Bousculée par les nouveaux usages numériques, l’omniprésence et la gratuité des médias dits sociaux, la presse d’information payante fait aussi face au phénomène grandissant « d’évitement actif » de sa consommation. En 2024, près de 40 % des francophones ont choisi de se détourner de cette lecture critique du monde . Dans ce contexte, les Gafam phagocytent désormais les recettes publicitaires et les grands groupes de presse, privés de cette manne, se concentrent de plus en plus. Le « risque élevé » pour le maintien d’un pluralisme des médias en Belgique se double d’une précarisation grandissante et inquiétante du métier de journaliste… et d'une fragilité des nouveaux modèles coopératifs dans un marché francophone belge étriqué. Or, au-delà de l’enjeu socio-économique, il s’agit bien de préserver la vitalité du débat démocratique à travers la diversité des médias. Imagine, qui fêtera ses 30 ans en 2026, n’échappe pas à la crise actuelle et est sérieusement menacé. Pour « rester debout », rester le média belge en alerte sur les enjeux environnementaux et sociaux, il lance une large campagne de soutien.
Médias libres en danger d’extinction

Ils se nomment Médor, Wilfried ou Tchak ! Au-delà d’Imagine, une diversité de magazines indépendants
a vu le jour ces dix dernières années. Une profusion éditoriale originale portée le plus souvent par des sociétés coopératives. Des structures qui restent très fragiles dans un contexte économique tendu pour une presse libre qui peine à diversifier ses ressources.