Notre organisation
- Imagine est un magazine trimestriel qui traite des questions d’écologie, de société et de solidarités internationales. Il s’inscrit dans le courant slow press et défend un journalisme d’impact, à la fois vivant et critique, apaisé et constructif. Il propose une version papier (108 pages, trimestriel) et un média digital (podcast, créations web…).
- Fondé en 1996, avec l’appui financier du parti Ecolo, Imagine est un média pionnier en matière de transformations écologiques et sociales. En 2004, l’équipe de rédaction a racheté le titre et relancé son propre projet éditorial de manière totalement autonome en créant une Asbl. Depuis, elle s’est associée avec le CNCD-11.11.11 pour développer le volet Nord-Sud.
- Aujourd’hui, Imagine est un éditeur indépendant de tout groupe de presse et de tout parti politique organisé en coopérative à finalité sociale qui défend les principes de l’économie sociale (service à la collectivité plutôt que le profit, démocratie interne, autonomie de gestion…). Imagine COOP s’appuie sur des valeurs fortes (gouvernance partagée, égalité des genres, éco-responsabilité…) et gère à la fois le média Imagine et l’agence de services Imagine COOP qui propose des services à la carte (formation, animations, production de contenus…).
- Imagine COOP s’appuie sur un modèle économique mixte : environ 70 % de recettes propres (ventes, abonnements et recettes publicitaires éthiques et durables), 30 % de subventions publiques (Aide à la presse FWB et CNCD-11.11.11).
- Pour développer son projet éditorial libre, Imagine s’appuie sur son Manifeste (2020) et sur sa charte fondatrice (1996). Deux documents dans lesquels le magazine (ré)affirme sa ligne éditoriale et ses engagements vis-à-vis des lecteurs. Par ailleurs, il s’appuie sur cinq valeurs cardinales dans l’entreprise : la cohérence, l’anticipation, l’équilibre, la considération et l’engagement.
- En 2014, puis en 2020 et 2023, le magazine a réalisé plusieurs réformes éditoriales (format, pagination, site web…) de manière participative et dynamique (questionnaires aux lecteurs, ateliers d’intelligence collective, workshops…) baptisés #Imagine2020 et Imaginnove.
Directrice d’Imagine COOP : Sarah Jonet
Fondateur d’Imagin : André Ruwet,
Ex-journaliste chez Greenpeace Magazine et à La Cité, co-fondateur d’Imagine en septembre 1996, André est décédé le 9 mai 2018 à l’âge de 67 ans en laissant derrière lui un magazine qu’il a porté à bout de bras, irrigué de son savoir et nourri de ses convictions pendant plus de vingt ans. Imagine lui doit tout : son nom, son histoire, sa ligne éditoriale singulière.
Nos différences
Un bel objet graphique & éco-friendly
C’est un magazine dans un format à la française (205 x 265 mm, dos collé). La maquette est réalisée par l’Atelier David Cauwe (Liège). C’est aussi une publication éco-responsable (papier Lenza Green, 100 % recyclé, label FSC, encres végétales) imprimé au sein d’une entreprise familiale, locale et spécialisée dans l’édition durable (Kliemo, Eupen).
Un site web éco-responsable
Ce site a été conçu par le Studio Colibri dans un esprit éco-responsable (code artisanal sur mesure, images et fonctionnalités allégées, peu de data mobile, peu d’affichages rapides…). Il est optimisé et va évoluer avec le temps. A l’ère du tout numérique, Imagine s’efforce ainsi de rester fidèle à deux fondamentaux : une temporalité lente et une volonté de réduire au maximum son empreinte environnementale.
Des livraisons à vélo
Pour effectuer une partie de nos livraisons (librairies spécialisées, magasins bio…), nous travaillons avec la coopérative Rayon 9 (notre Asbl est membre de celle-ci) et leurs collègues du Coursier wallon (Namur et Mons) et Dioxyde de Gambettes (Bruxelles). En dehors de celles-ci, nos magazines sont distribués par Tondeur Diffusion.
Un lexique engagé
Derrière les mots, c’est bien connu, il y a la force des idées. Face aux bouleversements environnementaux en cours, la rédaction d’Imagine a décidé d’adopter une ligne directrice lexicale plus claire inspirée de la charte rédigée par nos confrères du journal britannique The Guardian.
- Désormais, nous utiliserons toujours les termes « urgence climatique » ou « crise climatique » plutôt que « changement climatique » qui, selon nous, ne reflète pas suffisamment la gravité de la situation. Pour décrire le phénomène au sens scientifique ou géophysique, nous opterons pour l’expression « dérèglement climatique ».
- Pour parler de personnes qui nient l’existence du changement climatique ou le fait qu’il soit causé par l’activité humaine, nous utiliserons systématiquement l’expression « climato-négationnistes », plutôt que « climato-sceptiques ». En effet, derrière le scepticisme, il y a l’idée de doute, d’incrédulité. Or le débat ne peut en aucun cas se poser en ces termes : les preuves scientifiques sont avérées et nombreuses. Les réfuter, c’est pratiquer du négationnisme.
- Imagine parlera par ailleurs d’« émissions de gaz à effet de serre » plutôt que d’« émissions de carbone » ou d’« émissions de dioxyde de carbone ». Bien que ces deux expressions ne soient pas inexactes, nous préférons utiliser un terme qui intègre tous les gaz nuisibles au climat, y compris le méthane, les oxydes d’azote, les CFC…
- Enfin, nous parlerons désormais du « vivant » pour évoquer l’ensemble des organismes non-humains (plantes, animaux, micro-organismes…) et de « biodiversité » quand il s’agit d’un contexte plus scientifique.
A travers ce nouveau lexique, Imagine entend accorder à la crise climatique toute l’attention qu’elle exige.
Un baromètre genre & diversité
Tous les baromètres effectués par l’Association des Journalistes Professionnels (AJP) débouchent sur le même constat : les femmes, les personnes racisées et les minorités de genre sont sous-représentées dans l’espace médiatique. Si notre rédaction veut penser chaque numéro comme le reflet de la diversité de notre société, nous ne sommes pas exempts de certains biais, profondément ancrés.
A l’occasion de la refonte du magazine, l’équipe a décidé de lancer son propre baromètre, disponible dans chaque numéro. Encore perfectible, cet outil sera amélioré au fil du temps.
Nous avons décidé de débuter modestement, avec une analyse de notre dossier (21 pages).
Ce baromètre est inspiré de ceux de l’AJP et a été conçu avec l’aide précieuse de Florence Le Cam (professeure de journalisme à l’ULB, qui figure aussi parmi le groupe des Pisteurs d’Imagine), Lise Ménalque (assistante-doctorante en sciences de l’information et de la communication à l’ULB) et Sabri Derinöz (chercheur en sciences sociales, qui a notamment été en charge de la première étude de la diversité et de l’égalité portant sur la presse écrite belge francophone au sein de l’AJP).
Il s’appuie d’un côté sur un volet quantitatif pour objectiver chaque numéro et constater les lacunes. Car nous sommes conscients que compter est insuffisant – les chiffres ne disent rien des stéréotypes que nous pourrions reproduire, consciemment ou inconsciemment –, le second volet est davantage qualitatif.
Cet outil est évidemment perfectible et appelé à évoluer avec le regard d’experts, de personnalités de la société civile, de vous, nos lecteurs, avec la ferme intention qu’il puisse nous servir dans nos pratiques rédactionnelles afin d’assurer une meilleure représentation du genre et de la diversité dans nos colonnes.