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Au-delà de l’extraction dans nos sols et nos roches, les fameux « 3R » – réduire, réparer, recycler – sont des moyens non-négligeables et essentiels pour diminuer notre dépendance à l’activité minière aujourd’hui si impactante sur les plans sociaux et environnementaux.
La Belgique est aux avant-postes dans la course à l’exploitation minière en eaux profondes. Une société privée implantée en Flandre, Global Sea Mineral Resources (GSR), filiale du groupe DEME, développe un robot destiné à récolter les nodules polymétalliques, avec le « parrainage » de l’Etat belge. La Belgique qui, dans le même temps, se positionne comme « Blue Leader », en défendant la protection de 30 % de l’océan d’ici 2030 et l’établissement d’un nouveau traité ambitieux pour la protection de la biodiversité. Imagine a mené l’enquête pour savoir comment notre pays navigue désormais entre intérêts industriels et économiques, recherche scientifique et défense des fonds marins.
Une nouvelle frontière dans l’extraction sera-t-elle bientôt franchie ? Les grands fonds marins contiennent des minerais, mais faut-il les prélever ? A quel prix ? Avec quels impacts sur les écosystèmes ? Au service de quelle activité industrielle en devenir ? Imagine s’est immergé dans ce secteur encore peu connu qui soulève pourtant nombre de questions au niveau scientifique, juridique et économique. Plongée de Clarion-Clipperton, dans l’océan Pacifique, au 16 rue de la Loi à Bruxelles, où la Belgique est à l’avant-plan dans ce dossier miné.
La crise énergétique contraint les gouvernements à subventionner les énergies fossiles pour protéger les ménages contre la flambée des prix, mais elle est aussi une opportunité de répondre simultanément aux problèmes de fin du monde et de fin du mois.
Quelles énergies, disponibles jusqu’à quand et à quelles fins ? Des questions au cœur d’une consommation prospective à (ré)inventer.
Sur une pente déclinante à l’échelle mondiale, le nucléaire tient le devant de la scène en Belgique. Répondant à la double urgence climatique et d’indépendance énergétique, la prolongation de la durée de vie de deux réacteurs masque les impasses, à long terme, du renouvellement d’une filière risquée et aux coûts non maîtrisés.
Alors que l’actualité nous fait prendre conscience de notre dangereuse dépendance au gaz russe, une autre faiblesse européenne se révèle de plus en plus prégnante et cruciale : notre consommation de minerais venus d’ailleurs.
Un projet de construction d’une ligne à haute tension traversant quatorze communes sur une longueur de 84,8 km entre Avelgem et Courcelles suscite un courant de révolte dans la région. Dilemme pour le gouvernement wallon dont la déclaration de politique régionale soutient le principe de cette Boucle du Hainaut.
Ancien professeur à l’université McGill, à Montréal, Gregory Mikkelson a démissionné de son poste académique face à l’inertie climatique de son employeur. Ses dernières recherches éclairent les liens entre le désinvestissement fossile des universités et leur classement international, la fuite en avant d’un modèle de croissance à bout de souffle. Et l’urgence à démocratiser le monde du travail.
En cours d’inscription dans nos législations régionales, la création des Communautés d’énergie qui permettent entre autres de partager localement l’électricité pourrait changer radicalement la donne.
Où et comment stocker les milliers de m3 de combustibles nucléaires usés ? Pour la politologue Céline Parotte (ULiège), les risques étant « collectifs et partagés », il est urgent d’organiser un vrai débat démocratique.
Face à l’affaiblissement des lois environnementales, la société civile grecque entre en résistance. La question pétrolière cristallise la controverse, mais les méga-projets éoliens sont aussi en ligne de mire.
Disettes forcées, résurgence de maladies disparues, fuite massive de populations…, le Venezuela, l’un des Etats autrefois les plus prospères d’Amérique latine, connaît une véritable descente aux enfers. Comment la malédiction du pétrole a-t-elle pu frapper aussi violemment un pays disposant des plus importantes réserves de brut ?
Jean-Pierre Dupuy, polytechnicien et ingénieur devenu philosophe, est professeur à l’Université de Stanford aux Etats-Unis. Il travaille depuis de nombreuses années la question de la catastrophe (il a notamment publié en 2002 Pour un catastrophisme éclairé), et notamment celle de notre anéantissement par l’arme atomique. Dans son dernier essai métaphysique, La guerre qui ne peut pas avoir lieu (Desclée de Brouwer, 2019), il décortique la dissuasion nucléaire.
A 35 ans, la voix juvénile, les cheveux en bataille, Corentin de Chatelperron a toujours un air de gamin fan de MacGyver, heureux de bricoler son réchaud de camping. Mais depuis son enfance à la campagne dans le Morbihan, « Coco », comme l’appellent ses amis, a fait le tour du monde sur son bateau, le Nomade des mers, et rêve de fonder la « Nasa du low-tech ».
Partout en Wallonie, le conflit entre pro et anti-éoliens reste ouvert. Entre le lobbying ambigu de l’Asbl Vent de Raison, les recours quasi systématiques devant le Conseil d’Etat, la défense de la biodiversité portée par les naturalistes, les investissements de sociétés privées et le développement prometteur des coopératives citoyennes, le secteur se cherche sur fond d’urgence climatique. Enquête au pied des mâts de la contestation.
Depuis dix ans, le mouvement populaire et planétaire 350.org se mobilise pour promouvoir le désinvestissement dans les énergies fossiles. Après un travail de première ligne (écoles, municipalités…), l’ONG américaine s’attaque aux organisations bancaires et financières. Avec un certain succès.
En Grèce, près de la moitié de l’électricité est produite à partir du lignite, un charbon très chargé en carbone et particulièrement polluant à extraire. Visite aux abords de la mine à ciel ouvert d’Amynteo, où la population vit de près l’exploitation de cette source d’énergie appartenant au passé, dans un pays écrasé sous le poids de la dette et son troisième « plan de sauvetage » et pour qui la transition énergétique passe au second plan.
Avec ses 800 kilomètres de côtes, New York est particulièrement menacée par la montée des eaux. Si le réchauffement se poursuit au même rythme, la mégapole se retrouvera à coup sûr les pieds dans l’eau. D’anciens rescapés de l’ouragan Sandy survenu en 2012 se battent pour que la mairie mène des politiques ambitieuses. Dans leur viseur : les investissements toxiques du Fonds de pension new-yorkais et les célèbres gratte-ciels, véritables passoires énergétiques responsables à 70 % des émissions de CO2 de la ville.
Entre la Meuse et la Haute-Marne, l’Etat français et les géants de l’énergie ont nucléarisé toute la région. Avec, au cœur de ce dispositif : un projet de centre d’enfouissement des déchets hautement radioactifs sur lequel le gouvernement devra se prononcer d’ici peu. Reportage à Bure où, depuis vingt ans, opposants à cette « mono-industrie prédatrice » et redoutables nucléocrates se livrent une bataille sans merci.