« Notre terre, notre nature. » En septembre, à Marseille, des peuples autochtones et une poignée d’organisations de défense des droits humains se sont réunis lors d’un congrès pour « décoloniser la conservation de la nature ». Craignant d’être expulsés de leurs territoires au nom de la protection de l’environnement, ils plaident pour une stratégie mondiale de conservation différente qui placerait la reconnaissance de leurs droits au cœur des solutions pour la biodiversité et le climat. Ce congrès était pensé en opposition à « l’autre » congrès : celui de l’Union internationale pour la conservation de la nature, antichambre de la COP15 pour la biodiversité. Son objectif principal – la protection, d’ici 2030, de 30 % des terres et des mers – révolte les peuples autochtones, qui voient en lui une nouvelle forme de colonialisme. Imagine s’est entretenu avec cinq participants de ce rendez-vous unique en son genre. Rencontres.
Biodiversité : la voix oubliée des peuples autochtones
