Le confinement et le télétravail rendu obligatoire ont modifié nos habitudes professionnelles. Renforçant les tendances déjà à l’œuvre dans les entreprises.
Le confinement et le télétravail rendu obligatoire ont modifié nos habitudes professionnelles. Renforçant les tendances déjà à l’œuvre dans les entreprises.
« Quand j’ai vu la vidéo de présentation de nos futurs bureaux, j’avais l’impression de voir un hôtel cinq étoiles. Je me demandais presque où nous allions travailler, il n’y avait pas d’espaces de travail représentés… » Marc Gillain est employé chez Beobank depuis vingt-cinq ans (lire son témoignage en p.71). S’il est aujourd’hui – comme 40 % des Belges1 – en télétravail, ce n’est pas le premier changement auquel il a dû s’adapter. Passé d’un bureau individuel ou occupé par quelques personnes à l’open space, il va bientôt se retrouver en flex office et partager avec ses collègues des salles de repos, de sport, de réunion, un restaurant, et, tout de même, des bureaux, mais non attribués. Des changements vécus par bon nombre d’employés et de cadres, et qui redessinent un monde du travail chamboulé – le Covid et son télétravail imposé ne venant que renforcer des tendances déjà bien à l’œuvre depuis quelques années.
Or, derrière ces modifications de mobilier, ces parois qui se déplacent ou la disparition du mug de café sur son bureau, se profilent des enjeux extrêmement importants : confort au travail bien sûr, mais aussi niveau de stress, relations hiérarchiques, sentiment d’appartenance à une équipe, à une entreprise… le quotidien de beaucoup de travailleurs.
Pendant longtemps, l’immeuble de bureau comportait typiquement de longs couloirs, une enfilade de portes derrière lesquelles se trouvaient quelques postes de travail réunissant des collègues, ou un bureau individuel pour les plus privilégiés. Ce modèle demeure en fait encore majoritaire en France (il n’existe pas de chiffres pour la Belgique). Chez nos voisins, 60 % des bureaux restent fermés.
Ce sont pourtant dans les années 1950 qu’apparaissent les « bureaux paysagers » des frères Schnell : les cloisons sont abattues, quelques bureaux sont regroupés dans un grand espace en plateau, où tout le monde peut voir tout le monde. On amène des plantes vertes, on travaille sur les vues. Objectif affiché : promouvoir la collaboration, la circulation des informations, et un peu plus de bien-être dans un environnement moins « néons et béton ».
En réalité, l’absence de cloison n’est pas tout à fait nouvelle. Les travailleurs (notamment les dactylos ou les comptables) avaient déjà connu, lors de la « naissance » des ensembles de bureaux à la fin du 19e siècle, d’immenses espaces aux tables alignées les unes derrière les autres. « L’inspiration venait des postes des ouvriers dans les usines », raconte Delphine Minchella, professeur assistant en théorie des organisations à l’EM Normandie. Dans ces ateliers-bureaux, c’est le règne du panoptique, le chef étant même parfois positionné sur une estrade. « Se sentant potentiellement observés et contrôlés, ouvriers ou employés allaient ainsi s’auto-réguler. »
Même procédé, mêmes effets : quelques décennies plus tard, les études menées auprès des employés des bureaux paysagers et autres open space montrent qu’être sous le regard des autres en permanence est une source de stress. « Des résistances vont se mettre en place, relève Delphine Minchella, avec du présentéisme, ou des personnes feignant d’être sans cesse affairées – alors qu’il n’est pas possible d’être productif huit heures par jour. »
Cette configuration en plateau « est source de problèmes psycho-sociaux, confirme Martine le Garroy, du service d’étude et de formation à la CNE, la centrale syndicale des employés à la CSC. Les gens sont exténués par le bruit, le chaud ou le froid, le voisin qui ne veut jamais ouvrir la fenêtre, les disputes, etc. » Et les employés portant des casques pour se soustraire au brouhaha ambiant se multiplient, s’éloignant d’autant plus de l’objectif de communication.
A certains endroits cependant, une plus grande coopération se développe bel et bien. A condition de ne pas s’en tenir à un simple réaménagement de l’espace : « Ce n’est qu’un levier parmi d’autres, détaille Laurent Taskin, professeur de management à la Louvain School of Management, si on veut que les gens collaborent plus, il est nécessaire de mettre en place le travail par projet, de créer des équipes composées de personnes complémentaires, etc. Sans transformation de la culture de travail, on va simplement transposer dans un nouvel espace ce qu’on faisait avant. »
Perçu également (« et erronément » selon Alain d’Iribarne, économiste, directeur de recherche au CNRS, conseiller scientifique d’Actineo, l’Observatoire de la qualité de vie au bureau2) comme un moyen de gagner de l’espace en permettant de placer plus de membres du personnel au mètre carré, l’open space s’est lentement diffusé auprès des entreprises.
Progressivement, pour tenter de palier aux désagréments de la promiscuité, d’autres types d’espaces vont être créés – des « bulles », ces petits bureaux fermés à occuper temporairement pour téléphoner ou se concentrer, des salles de détente pour se reposer quelques instants de l’atmosphère générale, des lieux de réunion – et les grands plateaux se trouver ainsi « découpés » en zones… « Il faut aussi apprendre l’usage de cette nouvelle organisation, commente Ignace de Haut de Sigy, managing director de Tétris Belgium, une société d’aménagement d’espaces professionnels. Parler moins fort, se déplacer dans les endroits prévus pour téléphoner. »
« Dans les années 1990-2000, les entreprises se rendent compte qu’entre les malades, les personnes en congé, en déplacement, les temps partiels, il n’est plus nécessaire d’avoir un espace de travail pour chacun en permanence, raconte Laurent Taskin. Vont alors apparaître les bureaux partagés. » Ces flex office, qui permettent de descendre par exemple à sept ou même cinq postes pour dix travailleurs, sont un gain de mètres carrés apprécié par les sociétés qui rationalisent, délocalisent aussi à l’étranger certains services d’appui, et commencent, pour certaines, à inciter au télétravail. « L’espace est le deuxième poste de dépense après les salaires, précise Delphine Minchella, ce n’est pas traité à la légère ! Avec l’évolution du coût du foncier dans les grandes villes, un bureau par personne n’est plus possible. » Internet et les ordinateurs portables renforcent encore les possibilités de mobilité – ainsi que de surveillance, d’ailleurs, celle-ci passant du contrôle visuel au contrôle de l’activité numérique, de façon quelquefois très intrusive.
Cette nouvelle évolution, qui oblige de se choisir un bureau chaque jour où l’on est présent au siège de l’entreprise, est vécue difficilement par certains travailleurs. Car le bureau – où l’on peut passer plus de temps éveillé qu’à la maison – est parfois un autre chez soi. « Moi j’y ai mes petites affaires, témoigne Martine le Garroy, ma tasse, la photo de mon père décédé… » Avec la politique du clean desk, qui doit être vidé chaque soir, « l’espace devient anonyme, ‘‘sanitarisé’’, poursuit Laurent Taskin. Des employés – surtout lorsqu’ils ont eu précédemment leur propre bureau – connaissent un sentiment d’invisibilisation, de dépossession. Ne plus avoir d’espace à soi, c’est pour eux devenir un pion, un objet qu’on déplace, ils le vivent parfois de façon très violente. » Là aussi, de petites résistances quotidiennes apparaissent : on arrive tôt pour prendre toujours le même bureau près de la fenêtre, on « garde » les places voisines pour ses collègues favoris, le manager conserve un fauteuil plus confortable ou réserve une salle de réunion en permanence…
Naturellement, tous les travailleurs ne vivent pas cela comme une dépossession : c’est dans leur ordinateur portable que sont les photos souvenirs autrefois sur le mur, ils se déplacent volontiers de l’autre côté du plateau et en profitent pour rencontrer d’autres collègues.
« Le bureau et la liberté de vous approprier l’espace matérialise la relation avec l’entreprise, explique Delphine Minchella. Si une société passe en flex office, il faut compenser, avec plus d’espaces aux fonctions variées, et plus de télétravail possible. »
C’est ainsi que les lieux de travail se sont multipliés pour certains employés, de plus en plus nombreux. Un peu chez soi, un peu au siège de l’entreprise, mais aussi quelquefois un peu dans un espace de co-
working, voire dans un café, « ce n’est plus le travailleur qui va au travail, commente Martine le Garroy de la CNE, c’est le travail qui va au travailleur ». Avec le confinement, de nouvelles personnes ont découvert le travail à domicile, et les satisfaits semblent majoritaires, notamment pour des raisons de gain de temps de déplacement et de gestion parfois plus libre de leurs heures de travail. Les études menées aujourd’hui tendent à montrer que les entreprises vont maintenir dans le futur ce télétravail deux ou trois jours par semaine.
Mais ces évolutions ne sont pas sans poser question. Celle de la dissolution des différents moments de la journée par exemple. « Le travail est à présent partout, tout le temps, remarque le sociologue Yves Hanin, directeur du CREAT, professeur en urbanisme à l’UCLouvain. Il y a l’idée que l’employé devient un peu son propre chef, mais aussi qu’il est disponible à tout moment. Cette transformation est accélérée par la crise du Covid, le droit à la déconnexion va être un enjeu capital. » Entre multiplication des canaux de communication et temps qui s’interpénètrent, des balises sont extrêmement nécessaires, alors même que « la réglementation sur le télétravail est assez faible », constate-t-on à la CNE. L’évaluation courante aujourd’hui, liée au résultat, peut faire « exploser les limites horaires », regrette Martine le Garroy : « On travaille la nuit, quand les enfants sont couchés, on est sursollicité, et le travail s’intensifie. »
« Ce n’est plus le travailleur qui va au travail, c’est le travail qui va au travailleur »
Martine le Garroy, CNE
« Dans nos enquêtes, cette volonté de gérer soi-même son temps apparaît clairement, constate Alain d’Iribarne, conseiller scientifique d’Actineo. Mais la gestion de ces différents moments et lieux de travail va devenir extrêmement complexe ! Les managers de premier niveau, déjà les plus stressés, vont subir encore plus de pression. Et plus largement, il n’est pas vrai que tout le monde est à l’aise dans un système déstructuré. La routine, ça rassure. Va-t-on, comme lors de l’arrivée de l’informatique, ne garder bien souvent que ceux qui s’adaptent ? »
Autre point d’inquiétude, le collectif : comment maintenir les liens dans ces relations irrégulières ? Comment organiser des luttes (ou la convivialité) en ne se croisant que par écran interposé, dans un cadre très normé et souvent réduit à une stricte efficacité, sans temps mort ? « Une personne que j’ai interrogée s’était ainsi rendu compte qu’elle n’avait même pas remarqué l’absence d’un collègue, disparu pourtant pendant quatre mois, raconte Laurent Taskin. Le rapport au travail devient plus transactionnel. » Les équipes (mais souvent celles déjà existantes avant le recours au flex office) s’organisent tout de même, mettent en place un groupe sur une messagerie, fêtent les anniversaires à l’extérieur – du gâteau pour tout le plateau, c’est compliqué.
Les entreprises elles-mêmes en viennent à réfléchir à comment « attirer » leurs travailleurs au bureau. Y seront majoritairement concentrés les instants collectifs, réunions, échanges, moments créatifs. « L’innovation est un moyen de se démarquer de ses concurrents. Or cette innovation naîtrait des relations informelles, explique Delphine Minchella. Des lieux ludiques par exemple apparaissent ainsi dans les entreprises. Cela peut fonctionner s’il y a une implication des travailleurs dès le début, s’ils peuvent se les approprier – sans risquer le regard noir d’un manager quand vous profitez de la pièce de repos ou du kicker – et que ce n’est pas une injonction. » Ignace de Haut de Sigy, managing director de Tétris Belgium, témoigne ainsi de son expérience au siège de son entreprise à Amsterdam, où le service déjeuner est si bon que plus personne ne sort chercher son sandwich à midi. « On se rencontre et on discute plus… » — Laure de Hesselle
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1. Les enquêtes donnent des résultats divers, de 40 à 60 %. Le professeur de management Laurent Taskin estime que 40 à 45 % des travailleurs est une évaluation réaliste.
2. Fondé par l’Ameublement français.
La diminution annoncée de la surface de bureau (trois à quatre millions de mètres carrés en moins à Bruxelles, cent vingt millions à Paris) nécessaire par entreprise va évidemment avoir un impact majeur sur nos villes, libérant de l’espace. « Les politiques de mobilité vont conditionner les implantations des entreprises, explique Yves Hanin, de l’UCLouvain. Si la voiture est pénalisée à Bruxelles, on se tournera vers la déconcentration dans de plus petites villes. »
Les lieux de travail, multiples et plus petits, vont – on l’espère – se fondre plus dans le tissu urbain, « permettant de diminuer ces mastodontes de bureaux, qui entraînent des quartiers vides le soir et la nuit ». « On peut imaginer que des espaces de co-working investissent les rez-de-chaussée aujourd’hui désertés par les magasins, et ainsi revitalisent les centres-villes. Ce sont des activités compatibles avec le logement, et cela éviterait d’avoir chacun chez soi un ou plusieurs bureaux. » —
L’inconfort physique fait partie des reproches adressés aux open space. Trop chaud pour l’un, trop froid pour l’autre, air trop sec, éblouissement ou manque de lumière… Chaque individu a ses propres ressentis, alors même que le réglage est général. « C’est une moyenne qui est recherchée, un niveau neutre, explique Sergio Altomonte, professeur de physique de l’architecture à l’UCLouvain. 22 degrés, 300 lux, 50 % d’humidité relative par exemple. Mais cela pose question à la fois au niveau du confort et de la performance énergétique, puisque que pour l’atteindre il va falloir compenser dans les deux sens, et du côté ensoleillé du bâtiment et du côté plus à l’ombre, partout. » Des recherches sont en cours pour mettre en place le personal comfort system : des ventilateurs et/ou des appareils de chauffage seraient ainsi placés au niveau du siège, des pieds et des poignets, que chacun pourrait régler à sa guise. L’énergie serait également dépensée plus précisément et seulement là où elle est nécessaire. La neutralité n’a en fait pas beaucoup de sens en termes de confort, les besoins ne sont pas les mêmes lorsque nous sommes assis devant notre ordinateur ou debout en train de discuter autour d’un café. « Notre organisme n’a pas évolué pour être en permanence à une température et sous une lumière identiques, poursuit Sergio Altomonte. Plus de dynamisme sur cet aspect favorise notre métabolisme, notre bien-être psychologique. » Changer d’espace (et donc d’atmosphère) au cours de la journée serait donc un avantage. « Les matériaux, les couleurs, les lumières peuvent varier, rapporte Ignace de Haut de Sigy, managing director de Tétris Belgium. Les sièges seront confortables dans la salle de repos, quand on restera debout ou assis sur un ballon dans la pièce pour les brainstormings. Les composants naturels entrent également dans les bureaux, de façon subjective – en dessinant des vagues sur un mur – ou réelle – avec des plantes vertes ou un potager – ce qui augmente le bien-être. »
Les vues vers l’extérieur sont très importantes, les enquêtes menées durant le confinement ont encore renforcé cette conviction. Eléments naturels, présence de plans proches et lointains, ciel, mélanges de couleurs sont autant de points positifs. « Ces savoirs peuvent être transférés dans nos conceptions futures », conclut Sergio Altomonte. —
Stéphane Callens, employé chez Belfius
« Il y a chez Belfius une culture de la recherche de nouvelles méthodes de travail. Quand les places fixes ont disparu, les règles étaient assez floues, et ça ne se passait pas toujours très bien. On nous demandait de jouer le jeu, de changer de place, ça faisait un peu maître d’école, et dans les faits tout le monde s’asseyait toujours au même endroit, selon ses préférences et le réglage de sa chaise ergonomique… Quand les PC portables sont arrivés, ça a été une tout autre liberté, on pouvait se balader, l’emmener en réunion. Par contre leurs écrans ne sont pas très grands. Moi à la maison je travaille sur mon ordinateur personnel, mais tout le monde n’en a pas, il y a eu des plaintes. Seuls les travailleurs à domicile structurels (cinq jours sur cinq ou presque) sont équipés à domicile par la banque.
A l’arrivée du télétravail dans mon service, seuls les cadres y avaient droit, parce que le manager ne faisait pas suffisamment confiance aux employés ! Heureusement, ça s’est amélioré. Ils ont dû apprendre à faire confiance, et ont réalisé que très peu de gens travaillent moins à la maison. Le confort de vie – aller chercher ses enfants à l’école, être à l’aise chez soi, mieux se concentrer, etc. – est plus grand, mais pour moi il faut le limiter à deux jours par semaine, pour entretenir le tissu social. L’individualisme augmente avec le télétravail. Dans une réunion par Skype, le non-verbal disparaît, c’est un vrai moins. Et puis à la maison, certains sont perfectionnistes, et travaillent plus longtemps qu’au bureau. Chez nous deux systèmes cohabitent : soit vous pointez (et pouvez récupérer six jours par an maximum), soit pas (et plus de récup’ possible), et c’est à vous alors de gérer votre temps… » —
Marc Gillain, employé chez Beobank
« Quand je suis arrivé chez Beobank il y a vingt-cinq ans, il y avait beaucoup de bureaux individuels – ça ne fonctionnait pas très bien : le bâtiment et son aération n’avaient pas été conçus pour autant de parois… Vers 2000, nous sommes passés à l’open space généralisé, mais chacun a conservé son bureau. Nous devrions déménager l’année prochaine, dans une partie d’un immeuble construit en partenariat avec une société immobilière, où ce sera très différent. Il y aura moins de bureaux et plus d’espace entre les travailleurs – avant le Covid nous avions déjà dit qu’il fallait veiller à l’intimité de chacun. Les changements vont être énormes, il est difficile de prédire ce que cela va donner. La configuration sera différente, avec un café, un espace relax, des fauteuils… ce sera plus difficile d’établir la frontière entre le travail et son domicile. Peut-être serons-nous ainsi encouragés à rester plus longtemps au bureau ? Attention, la souffrance au travail peut rester malgré ces aménagements, se révéler plus diffuse.
Il y a quelques années encore, les superviseurs aimaient avoir leurs équipes sous les yeux, ils avaient un contact direct dès qu’ils sortaient de leur bureau. Avec les moyens techniques actuels, ils savent à la minute ce que fait leur employé, ce qu’il a passé comme coup de fil, mais du coup la perception humaine est remplacée par le tracing, et certains aujourd’hui « fliquent » leur personnel. Pas tous, heureusement ! Certains ont encore besoin de contacts, font des commentaires constructifs sur le travail des uns ou des autres. Il y a des employés qui se sentent perdus dans ce télétravail imposé aujourd’hui, ils manquent de repères, il faut absolument garder le lien. Avec le nouveau bâtiment, nous allons négocier deux jours par semaine de télétravail sur base volontaire, je pense que les gens seraient heureux avec cette formule. Moi en tous cas je ne voudrais pas revenir en arrière. » —